Les 10 tableaux les plus célèbres de Frida Kahlo

Frida Kahlo (1907–1954) est l’une des artistes les plus emblématiques du XXᵉ siècle. Marquée par un grave accident à 18 ans, elle transforme la douleur physique et émotionnelle en un langage pictural unique où s’entremêlent identité, corps, nature et culture mexicaine. Souvent associée au surréalisme, elle s’en est pourtant distanciée, affirmant peindre sa propre réalité.

Autodidacte déterminée, elle multiplie les autoportraits, utilisant symboles, animaux et éléments végétaux pour sonder l’intime. Mariée au muraliste Diego Rivera, elle tisse dans ses œuvres des récits où l’amour, la politique, la maladie et la spiritualité dialoguent.

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Les tableaux célèbres de Frida Kahlo

  1. Les Deux Fridas (Las dos Fridas)
  2. Autoportrait avec Collier d’Épines et Colibri
  3. La Colonne Brisée
  4. La Biche blessée
  5. Diego et moi (Diego y yo)
  6. Ce que l’eau m’a donné (What the Water Gave Me)
  7. Hôpital Henry Ford (Henry Ford Hospital)
  8. Le suicide de Dorothy Hale
  9. Ma robe est suspendue ici (My Dress Hangs There)
  10. Mes grands-parents, mes parents et moi (Arbre généalogique)

1. Les Deux Fridas

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Deux figures de l’artiste, assises côte à côte sous un ciel tourmenté, exposent leurs cœurs : l’une porte une robe européenne blanche, l’autre un costume Tehuana. Entre elles circule un réseau de veines ; l’artère coupée et le pince‑hémostatique disent la blessure amoureuse et l’effort de contrôle sur la souffrance. Ce dédoublement ne se réduit pas à la biographie : il met en scène une identité à la fois intime et culturelle, la tension entre héritage mexicain et codes occidentaux, et la possibilité d’être “deux à la fois” sans jamais cesser d’être soi.

Date de l'œuvre : 1939
Dimensions originales : 173.5 × 173 cm
Lieu de conservation : Museo de Arte Moderno (MAM), Mexique

2. Autoportrait avec Collier d’Épines et Colibri

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Le collier d’épines serre la gorge de Frida et perle de minuscules blessures ; au centre pend un colibri inerte, talisman ambigu entre espoir, désir et fatalité. Derrière elle, une végétation dense, un singe et un chat s’approchent comme des doubles animaux : l’un protecteur, l’autre menaçant. Les cheveux parfaitement composés, le regard frontal, la fixité du buste composent un théâtre calme où chaque détail vibre symboliquement ; la douleur est tenue, maîtrisée, offerte au regard sans pathos.

Date de l'œuvre : 1940
Dimensions originales : 61.25 × 47 cm
Lieu de conservation : Harry Ransom Center, The University of Texas, Austin, USA.

3. La Colonne Brisée

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Le torse de Frida s’ouvre comme une architecture, laissant voir une colonne ionique fracturée à la place de la colonne vertébrale. Un corset médical maintient la structure, tandis que des clous parsemés sur la peau disent une douleur diffuse, partout et tout le temps. Le paysage désertique, presque lunaire, traduit l’isolement intérieur ; les larmes, discrètes mais présentes, n’annulent ni la dignité ni la force du regard. Le tableau condense l’expérience du corps souffrant en une image monumentale, à la fois fragile et héroïque.

Date de l'œuvre : 1944
Dimensions originales : 39.8 cm × 30.6 cm
Lieu de conservation : Museo Dolores Olmedo, Mexique.

4. La Biche blessée

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Dans une forêt humide, un cerf au visage de Frida est transpercé de flèches ; aucune scène d’action, mais un arrêt tragique, un “après le coup”. L’animal totem mêle grâce et fatalité, beauté et vulnérabilité. La posture conserve une noblesse qui contredit la cruauté de la blessure : l’œuvre parle de destin et d’endurance plutôt que de pure victime. La nature, loin d’être un décor, devient miroir de l’âme, scène sacrée où s’écrivent les épreuves et la résistance.

Date de l'œuvre : 1946
Dimensions originales : 22,4 × 30 cm
Lieu de conservation : Collection privée de Carolyn Farb, Houston, USA

5. Diego et moi

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Un très gros plan du visage de Frida, les cheveux serrant la tête comme des liens, des larmes glissant sur les joues ; sur son front, le portrait minuscule de Diego Rivera. Cette image littérale de l’obsession amoureuse dit la fusion psychique, la jalousie, la difficulté à faire place à soi quand l’autre occupe l’esprit. Le format serré intensifie l’étouffement, tandis que la frontalité du regard impose une vérité nue : aimer, c’est parfois se débattre avec la présence de l’autre en soi.

Date de l'œuvre : 1949
Dimensions originales : -
Lieu de conservation : Collection privée

6. Ce que l’eau m’a donné

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Deux pieds émergent d’un bain ; à la surface flottent scènes, objets, souvenirs, figures miniatures : un inventaire onirique qui associe sexualité, douleur, histoire personnelle, paysages intérieurs. L’eau n’est plus seulement un élément ; elle devient surface de projection, miroir mental. L’œuvre refuse toute hiérarchie : le trivial côtoie le sacré, la mémoire le fantasme, la beauté la morbidité. C’est une poétique du flux, où l’identité se raconte par résonances plutôt que par récit linéaire.

Date de l'œuvre : 1938
Dimensions originales : 91 × 70.5 cm
Lieu de conservation : Collection de Daniel Filipacchi, Paris

7. Hôpital Henry Ford

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Un lit rouge flotte au‑dessus d’un paysage industriel ; autour, reliés par des rubans sanguins, un fœtus, des organes, une machine, une orchidée, un os pelvien. La composition rend visible l’indicible d’une fausse couche : douleur physique et solitude morale. La distance entre l’intimité du lit et l’horizon mécanique de la ville souligne l’exil intérieur, l’impression d’être hors du monde. Le langage symbolique permet à l’expérience de devenir image partageable : c’est un deuil mis en forme.

Date de l'œuvre : 1932
Dimensions originales : 38 × 30.5 cm
Lieu de conservation : Musée Dolores-Olmedo

8. Le suicide de Dorothy Hale

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En séquence verticale, le tableau montre la chute, la mort et le corps gisant, comme un récit condensé en planches successives. La pure élégance de la robe contraste avec l’issue tragique ; une inscription commémorative, peinte, ajoute une dimension rituelle. Frida ne se contente pas d’illustrer un fait divers : elle interroge la représentation de la mort, la fascination mondaine, la frontière entre hommage et spectacle. L’œuvre met le regardeur face à sa propre position : témoin, voyeur, ou endeuillé ?

Date de l'œuvre : 1939
Dimensions originales : 60.4 × 48.6 cm
Lieu de conservation : Phoenix Art Museum

9. Ma robe est suspendue ici

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Une robe traditionnelle flotte, vide, au milieu d’un paysage saturé de symboles de la modernité : gratte‑ciel, publicité, machines, foules. L’identité semble absente du corps qui devrait la porter ; l’habit devient effigie en exil. La critique sociale est claire : l’industrialisation et la consommation uniformisent, éloignent des racines. Mais la robe suspendue n’est pas impuissance : elle fait signe. Entre deux mondes, elle affirme la possibilité d’habiter autrement la modernité.

Date de l'œuvre : 1933
Dimensions originales : 45.7 × 49.5 cm
Lieu de conservation : Hoover Gallery, San Francisco, Californie, USA

10. Mes grands‑parents, mes parents et moi

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L’artiste enfant apparaît au centre d’une construction généalogique où se déploient parents et grands‑parents, paysages et symboles. Le tableau articule filiation biologique et appartenance culturelle, interrogeant le métissage et l’hérédité. Plutôt qu’un simple diagramme, c’est un récit de l’origine : d’où vient‑on ? Qui parle en nous ? La structure claire, presque pédagogique, n’empêche pas l’émotion ; elle montre comment le personnel et l’historique se nouent.

Date de l'œuvre : 1936
Dimensions originales : 30.7 x 34.5 cm
Lieu de conservation : Museum of Modern Art, New York, USA

Conclusion

De « Les Deux Fridas » à « La Colonne Brisée », ces dix œuvres montrent combien l’art de Frida Kahlo transforme la douleur en langage visuel et l’intime en universel : corps, identité, amour, nature et critique sociale s’y répondent avec une force inaltérable. Qu’il s’agisse d’autoportraits frontaux ou de visions oniriques comme « Ce que l’eau m’a donné », chaque tableau révèle une part de vérité vécue, sans détour ni complaisance. Pour approfondir la compréhension de son parcours, nous publierons très bientôt un article dédié à sa biographie, auquel cet article sera relié afin d’enrichir votre lecture. En attendant, si l’envie vous prend d’inviter cet imaginaire chez vous, découvrez nos reproductions inspirées de Frida Kahlo et nos conseils pour choisir le format et l’encadrement les plus fidèles à son œuvre.

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